
Etat actuel de la situation hydrolique
Le sous-sol ligérien est majoritairement composé de terrains imperméables. En conséquence l’eau de pluie ruisselle au lieu de s’infiltrer durablement. Le département dispose de très peu de nappes souterraines exploitables hormis la nappe de la plaine du Forez en rive droite du fleuve Loire, ce qui limite fortement les réserves disponibles.
Depuis début juin l’absence de précipitations notables, hormis quelques orages localisés, conjuguée à de fortes chaleurs, a eu des conséquences rapides sur la situation hydrologique du département.
Ainsi, M. le préfet a placé le département de la Loire au niveau de vigilance le 25 juin 2025 puis par arrêté du 03 juillet 2025 M. le préfet a placé les zones d’alerte Gier, Fleuve Loire-Amont, Forez-Lignon-Vizezy, Aix et Rhins-Sornin au niveau d’alerte. Le 18 juillet, les zones Roannais, Forez – Ance-Mare-Bonson et Pilat Sud ont été placées en alerte. Le 12 août et le 18 août deux nouveaux arrêtés ont restreint à nouveau les usages en raison de l’aggravation générale de la situation des cours d’eau du fait de l’absence de précipitations notables et des températures caniculaires qui ont impacté les milieux aquatiques déjà fragilisés.
A la suite des précipitations du 28 août et au vu des éléments disponibles au 1er septembre qui faisaient état d’une amélioration de la situation, Mme la préfète de la Loire a allégé une première fois les restrictions des usages de l’eau par arrêté en date du 5 septembre.
Cette tendance à l’amélioration s’est poursuivie sur ce début de mois de septembre du fait de plusieurs épisodes de précipitations notables. Néanmoins, compte-tenu que les prévisions météorologiques disponibles annoncent désormais un temps plutôt sec, Mme la préfète a pris la décision en application de l’arrêté-cadre DT-25-0299 du 21 mai 2025, de mettre fin aux mesures de restrictions existantes et de placer l’ensemble du département en vigilance.
Il est rappelé que le niveau de vigilance n’impose pas de restrictions temporaires des usages de l’eau. Il invite néanmoins les usagers à limiter volontairement leurs prélèvements sur l’ensemble du département afin de ralentir ou réduire autant que possible la dégradation de la situation hydrologique. Cette économie de la ressource en eau doit être l’affaire de chacun : chaque usager est ainsi invité à limiter sa consommation d’eau dans le cadre d’une gestion responsable.
Il est enfin rappelé que les usagers d’ouvrages de prélèvements en cours d’eau et en nappe d’accompagnement doivent respecter leurs obligations vis-à-vis des débits à réserver aux cours d’eau.
En complément du présent message, l’information concernant la sécheresse est diffusée :
- sur les réseaux sociaux (X, instagram et facebook) ;
- via un courriel d’information en temps réel à toute personne qui s’abonne (pour s’abonner, envoyer un mail à ldif.secheresse-loire@ et préciser dans l’objet : « SUB ldif.secheresse-loire ») ; developpement-durable.gouv.fr
- sur le site Vigieau (https://vigieau.gouv.fr) une information géolocalisée est disponible pour l’ensemble des usagers sauf pour les usages économiques où les spécificités départementales ne peuvent figurer.
- à l’ensemble des membres du comité ressource en eau, qui sont invités à diffuser largement cette information.
Processus de déclenchement des alertes sécheresse
Dans le département, il existe 12 zones de suivi, dans lesquelles des stations de mesure du débit permettent de suivre en temps réel les niveaux des cours d’eau. Lorsque les débits des cours d’eau deviennent insuffisants pour assurer l’ensemble des usages et le maintien de la vie aquatique, le préfet peut mettre en œuvre des mesures de restriction progressive des usages pour limiter les prélèvements d’eau dans le milieu naturel.
Lorsque le débit mesuré se réduit, il peut atteindre :
le niveau de vigilance, à partir duquel le préfet de département appelle à des mesures volontaires de réduction de la consommation d’eau pour une gestion raisonnée de cette ressource commune ;
le niveau d’alerte, qui entraîne la décision de mesures de restriction des usages de l’eau, dans l’objectif de limiter la consommation d’eau et de ralentir les effets sur les cours d’eau notamment ;
le niveau d’alerte renforcée, qui accentue ces restrictions,
le niveau de crise, qui ne maintient que les usages prioritaires de l’eau qui correspondent aux usages sanitaires et de sécurité.
Les communes peuvent également prendre des mesures de police générale restreignant l’usage de l’eau pour tenir compte des circonstances locales notamment en lien avec l’état de la ressource en eau potable distribuée sur son ressort. Elles sont appelées à diffuser l’information sur le site Vigieau (https://vigieau.gouv.fr).
Spécificités de la gestion de la ressource en eau
Contrairement à la plupart des départements, la Loire ne dispose que de peu de nappes phréatiques, ce qui rend sa situation particulière. C’est pourquoi de nombreux barrages ont été construits pour stocker les débits hivernaux des cours d’eau, à destination soit de la production d’eau potable, soit pour des usages économiques, et en particulier agricoles.
Ainsi, un peu plus de la moitié des communes est alimentée par de l’eau superficielle (cours d’eau ou retenues) tandis que l’autre moitié puise sa ressource dans l’eau souterraine (sources et nappes). 80 % de la population ligérienne consomme de l’eau potable qui provient d’une ressource superficielle, c’est-à-dire directement prélevée dans une rivière ou dans une retenue de stockage.
→ Les données hydrométriques du réseau de mesures des Services de Prévision des Crues sont consultables sur internet à l'adresse suivante : https://hydro.eaufrance.fr/.
→ retrouvez l’ensemble des informations relatives à la sécheresse sur le site de l’État :
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